Voyageurs du Monde me faisait rêver quand je m’imaginais, plus jeune, travailler dans le tourisme. Mon niveau d’anglais me faisait toujours revenir à la réalité. J’ai néanmoins toujours garder en tête cette belle société. Alors quand j’ai lancé cette rubrique « 5 questions à… » j’ai immédiatement pensé à Jean-François Rial, son PDG. De plus, il est depuis mars 2021 Président de l’office du tourisme et des congrès de Paris. Je suis donc plus qu’honorée qu’il ai pris le temps, dans son emploi du temps surchargé, de répondre et de nous partager sa vision du tourisme !
Pouvez vous vous présenter et nous dire ce que représente le voyage pour vous ?
Jean-François Rial, 57 ans, enfant de professeur petris d’humanisme et de droits de l’homme, écologiste, je suis un entrepreneur aux activités multiples. Entreprises ou ONG. Enfant de la deuxième gauche, je crois au libéralisme créateur et redistributeur de richesses.
Le voyage est une source d’apprentissage, d’émerveillement et de compréhension de la culture des autres. Une activité passionnante et essentielle à mes yeux.
Quel est le voyage qui vous a le plus marqué ? Pourquoi ?
Ma traversée du Sahara en 1991.
Tout d’abord parce que je suis parti de Paris par voie terrestre. Le voyage lent, progressif, quand on peut le faire, reste une approche unique. Ce voyage m’a également profondément marqué par le choc esthétique que j’ai vécu : des paysages somptueux, leurs variétés, le grand Sud Algérien ainsi que les entrailles de la Terre à vif sont probablement ce que j’ai vu de plus beau au monde. Mais également la simplicité des hommes ainsi que leur immense sagesse. En effet, ils doivent vivre avec le strict minimum car rien ne pousse ni n’est fabriqué dans ces zones, et ils réussissent tout cela avec une sagesse et un talent incroyable.
Un très grand moment, une très grande émotion, au point que j’ai changé de métier pour devenir voyagiste…
Comment voyez-vous le tourisme post Covid ?
Très simplement, avec deux phases très distinctes.
- Une première phase qui durera quelques années, avec un retour en force du « tout comme avant » pour compenser les frustrations de l’impossibilité de voyager.
- Puis une prise de conscience citoyenne et politique de plus en plus importante des enjeux écologiques, et un tourisme qui intègrera de plus en plus les contraintes écologiques jusqu’à en devenir très vertueux et peut-être, je l’espère, un exemple pour les autres industries.
Quelle est votre prochaine destination de vacances ?
Je vais vous surprendre. Paris d’abord où j’ai l’intention de faire le touriste afin de bien prendre mes marques de nouveau président de l’OT de Paris, puis le Cantal dans mes montagnes !
A l’étranger, très vite l’Italie et l’Egypte, deux de mes pays préférés, où je mixte toujours vacances et travail.
Un livre à nous conseiller qu’on pourrait glisser dans notre valise cet été ?
Je pourrais vous conseiller l’Autobiographie d’un yogi, de Yogananda. Un livre merveilleux où chacun trouvera ce qu’il voudra. Un roman, une vie rare, une démarche spirituelle, ou tout à la fois.
Le crédit du photographe est Frédéric Stucin.