Victime de son propre succès, le Vietnam souffre du tourisme de masse depuis 2008. L’augmentation trop rapide du volume de visiteurs met une pression énorme sur la qualité d’accueil des sites touristiques. C’est à cause de la mauvaise gestion du flux que le rapport humain entre voyageurs et habitants se dégrade. Heureusement, il existe des solutions pour découvrir le Vietnam autrement. Cet article vous propose des alternatives possibles
Van Thai Nguyen, gérant de l’agence TTB Travel, notre partenaire pour un Ethik Trip sur mesure et clé en main au Vietnam, nous propose un article pour nous présenter les alternatives possibles au tourisme durable au Vietnam. Et vous allez voir, le pays regorge de trésor, moins fréquentés et plus authentiques.
Baie de Lan Ha, la base pour découvrir le Vietnam autrement et oublier la Baie d’Halong
Ce joyau naturel est noyé dans la pollution dont les 5 millions de touristes sont auteurs. La course au gigantisme entraîne la multiplication des bateaux de croisières. De nos jours, la Baie d’Halong ressemble à une symphonie de parcs d’attractions et de « parking maritime». Les gens viennent visiter la Baie d’Halong pour ses formatiques karstiques. On peut contempler ce type de paysage dans la Baie de Lan Ha. Il faut savoir que seulement une partie de la zone géographique est reconnue par l’Unesco. La Baie d’Halong couvre à peine 30% de la superficie. Cela veut dire qu’il existe des endroits beaucoup moins fréquentés. Située à 15km de la Baie d’Halong, celle de Lan Ha offre des caractéristiques similaires, mais avec 10 fois moins de touristes.
Visiter le Vietnam autrement c’est aussi utilisé la mobilité douce une fois sur place. C’est pourquoi il est possible d’explorer la baie de Lan Ha en bateau croisière, en combinant plusieurs activités. La navigation peut être ponctuée de baignade, balade à vélo sur l’île de Cat Ba à côté, ou faire du kayak.
Voir des rizières en terrasse à Sapa ou à Hoang Su Phi, on vous explique comment choisir
Ancienne station d’été des colons français, Sapa attire des visiteurs grâce à la beauté de ses rizières en terrasses et la diversité ethnique. En 30 ans à peine, le havre de paix s’est transformé en une zone de construction monstrueuse. La ville, forte de 60,000 âmes, doit absorber 3 millions de visiteurs chaque année Les parcs d’attractions sont érigés pour servir la clientèle vietnamienne et chinoise. Voyager à Sapa veut dire contribuer directement à la déshumanisation de ses habitants et à la folklorisation de la culture vietnamienne. La perte d’identité des ethnies est un gros sujet. Pourl’instant, il ets encore compliqué et difficile de réparer les dégâts.
Il existe des équivalents de Sapa dans le Nord Vietnam. Pour voyager autrement, on peut citer notamment la région de Hoang Su Phi, située à l’extrême Nord. Cette contrée reculée est peuplée d’une vingtaine d’ethnies minoritaires. On retrouve les mêmes tribus que Sapa : H’mongs, Dzaos, Tays. Originaires de la Chine méridionale, ces anciens nomades adoptent les mêmes traditions ancestrales. Ils sculptent des rizières en terrasses et cultivent du thé. Les voyageurs peuvent vivre les expériences similaires à Sapa : randonnées, séjour chez les ethnies, etc
Plage de rêve : le combat hu Quoc Vs Con Dao
En 2005, on parlait d’une île paradisiaque de Phu Quoc. À trop vouloir concurrencer la Thaïlande voisine, l’État décide de transformer l’île en « Singapour bis». Aussitôt, les vagues de spéculation immobilière participent à la destruction des forêts primaires et de la vie des pêcheurs. De nos jours, l’île de Phu Quoc ressemble à un champ de bataille des bulldozers ! Le contraste entre le luxe des resorts et le cri désespéré de la population insulaire frappe les touristes.
Au Vietnam, il y a très peu d’îles ouvertes au tourisme. À part Phu Quoc, la seule alternative reste l’île de Con Dao, située à 45min en avion depuis la terre ferme. Du fait de l’accès difficile, cet endroit est à l’écart du tourisme de masse. Les hébergements, bien que peu nombreux, sont plutôt dans le haut de gamme. Certes, cela limite considérablement le nombre de visiteurs. En revanche, le filtrage de visiteurs permet de mieux préserver sa réserve naturelle. À part des plages immaculées, on peut aussi observer la reproduction des tortues de mer.
Hoi An autrement
Classé Unesco, l’ancien port maritime partage beaucoup de similitudes avec sa sœur Venise. Sa minuscule vieille ville souffre les mêmes conséquences que la Sérénissime (nous avons déjà évoque les conséquence du tourisme de masse à Venise). Sa population de souche est chassée du centre-ville pour laisser place aux boutiques de souvenirs et restaurants. En haute saison, Hoi An est l’épopée d’un bastion assiégé par des hordes de touristes chinois et sud-coréens. Enfin, les resorts résolument tournés vers la clientèle occidentale ravage le littoral.
Malheureusement, il n’y a pas de sites équivalents à Hoi An. Tout comme Venise, il est impossible de trouver une copie. Pour découvrir la ville autrement, la meilleure technique consiste à jouer sur le temps. Le pic se situe dans la tranche 14h-21h. La raison principale est parce que Hoi An est une excursion populaire pour les autocaristes au départ de la ville de Danang voisine. Pour déjouer le piège, il vaut mieux viser la matinée.
On espère que cet article vous donne envie de découvrir le Vietnam autrement. Ces alternatives vous incitent-elles à partir à la découverte de ce beau pays et de ces pays de manière plus vertueuse ? Dites nous en commentaire quel lieu avez vous le plus envie de découvrir.